jeudi 24 septembre 2015

EXPOSITION "LE MAROC MÉDIÉVAL". Ma discussion avec le musée du Louvre à propos de l'absence des savants marocains.1


LES MAROCAINS NE DOIVENT JAMAIS SAVOIR QU’ILS ONT EU DES SAVANTS DANS LEUR HISTOIRE.
Le dernier article de ce blog : "SAVANTS MAROCAINS : HONORÉS À OXFORD, IGNORÉS DANS LEUR PAYS" parle de la découverte d’astrolabes et d’un livre, considérés comme des trésors et conservés dans le  "Museum of the History of Science"  et dans la bibliothèque "Bodleian Library" à Oxford, en Angleterre. Ces astrolabes et ce livre ont été réalisés et écrit par sept savants astronomes et un géographe et cartographe marocains (du 11ème au 19ème siècle) qui n’ont laissé aucune trace dans les musées du Maroc ou dans les manuels scolaires et universitaires marocains. Cet article a eu, à ce jour, 45.000 lecteurs (statistiques Google), au Maroc et dans le monde. 
Vitrine scientifique marocaine au Museum of the History of Science à Oxford. Avec les noms 
des astronomes marocains, facteurs des astrolabes.
À travers les très nombreux commentaires et les partages (930, avec mes vifs remerciements), on sent que cette découverte a donné lieu à une petite bouffée d’espoir, dans le triste et désespérant environnement actuel au Maroc. En même temps, côté ministères concernés: Premier ministre, Culture, Musées, Enseignement, Information, c’est un silence sidéral. Si ces savants étaient d’une autre nationalité, un tel événement aurait donné lieu à des débats et serait repris dans les médias avec des reportages de la télévision sur place à Oxford. Il n’y a eu aucune déclaration officielle, aucun communiqué, aucune réjouissance, aucune fierté, aucune dignité ; comme si nos propres savants étaient des apatrides et n’avaient aucun rapport avec le Maroc.  Eux qui ont gravé sur leurs astrolabes leur profession de foi et  le nom de Marrakech, de Taza, de Safi, de Tanger…et qui  ont vu défiler des millions de visiteurs devant leur vitrine en Angleterre,  ne doivent avoir aucune existence dans leur propre patrie!

Le manque de respect des responsables au Maroc, à l’égard de l’Histoire et des Hommes illustres marocains ne date pas d’aujourd’hui. Il y a comme une volonté ou une tradition qui s’énoncent comme suit : LES MAROCAINS NE DOIVENT JAMAIS SAVOIR QU’ILS ONT EU DES SAVANTS DANS LEUR HISTOIRE.
A ce titre, on peut rappeler le scandale de l’exposition  « Le Maroc médiéval ».

UNE DISCUSSION AVEC LE MUSÉE DU LOUVRE


Cette exposition a eu lieu au musée du Louvre à Paris et ensuite au MMVI à Rabat. Pour toute la durée de l'exposition à Rabat, du 3 mars au 1 septembre 2015, des astrolabes fabriqués par des savants marocains, certains au 13 ème siècle, ont été présentés dans des vitrines sans indication du nom du savant marocain auteur de l'oeuvre, sur les cartels de présentation. On a donc voulu présenter  une période glorieuse de l'histoire du Maroc mais sans jamais en citer les Hommes de science. C'est tout simplement ahurissant !! Cette histoire doit bien cacher quelque chose...  

Après avoir cherché à saisir, pendant de longs mois, les responsables marocains de ce scandale, sans succès, j'ai tenté un contact avec le Louvre, conseiller et coorganisateur de l'exposition. Ce dernier avait désigné Mme Yannick Lintz, Commissaire des expositions à Paris et à Rabat. Voici cette discussion, conservée dans les archives " Grande Galerie, le Journal du Louvre".  


 Astrolabe d'Abû Bakr Ibn Yûsuf de Toulouse: Exposé à Rabat sans le nom de l'astronome marocain.

Abdelmalek Terkemani

30/08/2015  18:10
Au musée du Louvre,
Bonjour Messieurs,

Je voudrais attirer votre attention sur un “oubli” survenu dans l’Exposition “Le Maroc médiéval: un empire de l’Afrique à l’Espagne” que le Louvre organise avec le Maroc à Rabat. Dans cet événement Mme Yannick Lintz est Commissaire de l’Exposition, désignée par le Louvre.
Dans une vitrine “scientifique”, des astrolabes sont exposés sans le nom de leur fabricant. En particulier, l’astrolabe fabriqué par Abû Bakr Ibn Yûsuf prêté à cette exposition par le musée Paul-Dupuy de Toulouse est exposé de manière anonyme alors que quand il est exposé en Europe, le nom de l’astrolabiste est précisé sur l’écriteau de présentation. De plus, le nom de ce savant marocain est bien indiqué dans votre catalogue de cette exposition et enfin, son nom est gravé, en langue arabe, au dos de l’astrolabe et non visible par les visiteurs.
Je voudrais savoir si vous êtes au courant de cet “oubli”, tout à fait volontaire à mon sens et qui a aussi une signification?
Je voudrais vous informer que je m’intéresse à ce savant et à l’astronomie musulmane depuis de très nombreuses années. Vous pouvez consulter quelques-uns de mes articles, en particulier sur l’Exposition “Le Maroc médiéval: un empire de l’Afrique à l’Espagne” dans mon blog: www.marocitineraires.blogspot.com .
J’ai écrit de nombreux articles dans la presse marocaine et donné de nombreuses conférences sur Abû Bakr Ibn Yûsuf. Une des questions qui reviennent le plus souvent est : Le Louvre co-organisateur de cette exposition a-t-il donné son aval pour que l’on fasse disparaître le nom des savants marocains fabricants d’astrolabes sous l’ère almohade?
J’ai déjà discuté avec le conservateur du musée Paul-Dupuy à Toulouse de cet “oubli”, et je lui ai donné mon avis qui est largement argumenté dans le blog ci-dessus. Vous le comprendrez aisément: Si l’on fait disparaître dans les musées le nom des savants d’un pays, que reste-t-il de l’histoire de ce pays?
Je vous remercie à l’avance pour votre réponse.

Abdelmalek Terkemani

Grande Galerie, le Journal du Louvre
31/08/2015 14:12


Bonjour Monsieur,

Nous avons bien reçu votre message et l’avons transmis aux personnes concernées.
Il n’y a pas volonté préméditée de vouloir cacher un nom d’un savant almohade. Nous aurions même adoré montrer la signature sur l’astrolabe, mais la présentation d’un astrolabe est toujours compliquée. En l’occurrence, l’inscription de Abû Bakr Ibn Yûsuf se trouve au dos de la mère de l’astrolabe, et cela ne nous semblait pas opportun de montrer le dos. Mais nous donnons l’information scientifique dans le catalogue, ce qui montre que nous sommes dans la logique d’être dans la rigueur scientifique.
Quant au cartel dans l’exposition, il s’agit d’un oubli malencontreux à l’exposition de Rabat, preuve en est de l’intérêt du Louvre pour les savants marocains par les détails donnés dans le catalogue de l’exposition.
Merci d’avoir partagé avec nous votre passion pour Abû Bakr Ibn Yûsuf,
Bien cordialement,

Musée du Louvre

Abdelmalek Terkemani
8/09/2015    12:06 ·

A la direction du musée du Louvre de Paris,
Objet : ‘’Le Maroc médiéval’’

Bonjour Messieurs,


Je vous remercie pour votre réponse et pour vos gentils mots à mon adresse. En même temps, je ne voudrais pas vous laisser le moindre doute sur mon sentiment quant à vos explications sur l’absence des noms de savants marocains devant leur astrolabe, dans « Le Maroc médiéval ». Votre argumentation est absolument IRRECEVABLE.

D'abord vous dites que « vous auriez adoré faire… », mais le visiteur ne retient que ce qui est exposé et ce qu’il a vu : trois astrolabes exposés dans des vitrines ‘’scientifiques’’ séparées avec des cartels où il manque, à chaque fois, le nom de l’astrolabiste/astronome marocain auteur de l’œuvre.

Je ne dis pas que cette exposition aurait dû être faite d’une autre manière, mais j’ai demandé pourquoi on a effacé le nom des savants marocains ici à Rabat au Maroc, et pourquoi ces noms réapparaissent, par magie, quand ces astrolabes sont exposés à l’étranger, par exemple dans le musée du Louvre à Paris ou dans le musée Paul-Dupuy à Toulouse. Je vous ai dit que, pour moi, c’est une volonté délibérée de cacher aux Marocains le nom de leurs Hommes de science. Et je n’ai pas changé d’avis, après votre réponse. 

On le voit clairement dans l’exposition, « Le Maroc médiéval» : on a voulu, comme d’habitude, montrer un pays plutôt pittoresque qui n’a jamais rien à offrir dans les disciplines scientifiques, et notamment dans l’astronomie. Les savants marocains de l’époque médiévale y sont totalement ignorés. Oui, ces savants, astronomes, mathématiciens, médecins, géographes, chimistes, ingénieurs agricoles, architectes et vétérinaires qui se déplaçaient entre Marrakech et Fès d’une part, Séville et Cordoue d’autre part, en portant les mêmes valeurs scientifiques. Ces savants qui étaient souvent des précurseurs dans leur domaine scientifique respectif. 

Nous avons bien au Maroc des hôpitaux Ibn Rochd (Averroès), des cliniques Ibn Zohr, des lycées /collèges Al Banna, des Universités Ibn Tofaïl ou Cadi Ayyad, des quartiers ou des rues Ibn Battouta ou Al-Idrissi. Le visiteur de l’exposition ‘’le Maroc médiéval’’ ne voit rien qui puisse lui rappeler cet Age d’or de l’époque médiévale, laquelle incluait aussi al-Andalous, comme le dit le titre de votre exposition. Alors à quoi peut bien servir cette exposition si elle ne parle pas aussi de l’apport de ces savants marocains de l’époque médiévale? Ces savants qui ont été les phares de la civilisation marocaine, n’ont pas trouvé place dans votre exposition et ce trésor civilisationnel y est totalement ignoré. Les seuls astronomes dont vous avez daigné exposer des astrolabes, ont eu leur nom effacé !!

En réponse, vous concédez : C’est un oubli malencontreux. Mais alors, il s’agit de trois « oublis malencontreux». Un pour Abû Bakr Ibn Yûsuf, un autre pour Mohamed Ibn al Fattouh al-khama’iri, dans la même vitrine et un pour Mohamed Ibn ‘Umar Ibn Ja’far al-Karmani, dans une autre vitrine. Ces oublis ont duré du 3 mars au 1er septembre 2015; six longs mois pendant lesquels personne parmi votre personnel du Louvre affecté à cette exposition, personne parmi les experts qui ont contribué à la confection de votre catalogue, personne parmi les responsables marocains que vous conseillez, personne de la Fondation nationale des musées du Maroc, aucun ministre marocain, vraiment personne ne vous a dit que cela ne se fait pas d’exposer des œuvres d’astronomes marocains en cachant leur nom, et cela à Rabat, au Maroc, dans leur propre pays ?

Durant vos ‘’oublis malencontreux’’, j’ai écrit, pour attirer l’attention sur ce scandale, à trois ministres marocains « concernés » dont je tairai le nom, par pitié. J’ai saisi la Fondation nationale des musées, votre partenaire, j’ai écrit de très nombreux articles pour dénoncer ce scandale. Ces articles ont été publiés dans la presse nationale marocaine et repris par plusieurs sites avec un total de 100.000 lecteurs environ. J’ai donné des conférences dans des lycées, Ecole d’Ingénieurs et centre culturel pour parler de l’histoire des sciences marocaines et dire avec quel mépris et quelle désinvolture, elle a été traitée dans cette exposition à Rabat. J’ai accompagné des groupes dans le musée à Rabat et bien noté leur sentiment de colère et d’indignation, devant ces vitrines avec des cartels sans nom. Tous ces articles et toutes ces visites, dont vous noterez les dates, sont visibles dans le blog suivant:  www.marocitineraires.blogspot.com 

Je n’ai pas eu de réaction officielle à mes articles, en dehors de l’adhésion de mes lecteurs.

Quand vous épuisez l’argument « oubli malencontreux», vous prenez un peu plus de garantie et d’assurance en ajoutant « tous ces détails sont donnés dans notre catalogue », d’où notre bonne foi. En fait, vous compliquez votre cas et vous semez le doute.

Catalogue de l'exposition (800 DH). C'est là que l'on trouve les noms des
savants astronomes marocains et non dans les vitrines! 
Parlons du catalogue. Ce livre, très instructif par ailleurs, a coûté 500 dirhams à Paris, mais était vendu environ 800 dirhams au musée de Rabat. Dans le meilleur des cas, pour 100 visiteurs, il y a environ 5 catalogues vendus. Mettons qu’à Rabat, il y a eu 2 à 3 vendus pour 100 visiteurs. Ces 2 à 3 personnes vont voir le nom des savants marocains facteurs d’astrolabes, mais pas les autres. Et que proposez-vous pour les 97 autres visiteurs sur 100 qui vont quitter le musée sans jamais connaître le nom d’un savant astronome marocain? Rien. Quel gâchis ! Ou alors le visiteur marocain doit-il payer 800 Dhs pour connaître le nom de ses savants ?

Vous parlez de rigueur scientifique dans votre message, mais où se trouve cette rigueur quand vous présentez 300 objets à Paris et seulement 220 à Rabat, sans aucune explication ? 80 objets (de quoi faire une autre exposition) ont été soustraits au regard du public marocain sans savoir pourquoi c’est tel ou tel objet qui mérite d’être exposé à Paris plutôt qu’à Rabat. De quelle rigueur scientifique s’agit-il quand vous insinuez que les visiteurs marocains, pour être bien informés, n’ont qu’à acheter votre catalogue ? Je vois que quand vous intervenez dans des pays « exotiques », vous avancez des arguments de ce genre et je suis sûr qu’en France vous éviterez soigneusement ce type d’argument, pour ne pas attirer la foudre et le sarcasme du public français et international. Ici évidemment, il n’y a pas de comptes à rendre ; il y a donc deux rigueurs scientifiques et c’est selon.

Alors, voyez où nous en sommes : L’exposition « Le Maroc médiéval » a coûté plusieurs dizaines de millions d’euros aux Marocains,  et cela fait une haute montagne en dirhams. Et malgré cette montagne d’argent, on n’est pas arrivé à faire écrire simplement le nom des savants astronomes marocains à côté de leur œuvre exposée !! 

Pour être tout à fait honnête avec vous, nous sommes nombreux ici au Maroc à avoir espéré que cette exposition, avec votre prestige et votre notoriété dans le monde, allait inaugurer une ère de transparence dans la présentation de l’Histoire et du patrimoine marocains au public marocain. Ce dernier est bien avide d’en savoir plus sur les monuments et les objets historiques qui l’entourent. Et patatras ! Dans cette exposition, vous effacez carrément les noms des quelques rares astronomes marocains dont les astrolabes fabriqués, il y a 800 ans, sont arrivés jusqu’à nous. Et vous me dites que c’est un oubli malencontreux !! Vous n’avez pas fait autre chose, avec cet ’’oubli’’, que respecter la curieuse tradition suivie, ici, de ‘’retouches’’ de l’Histoire du Maroc, pour ne pas dire plus. Alors comprenez notre frustration et notre indignation. 

Comme vous le voyez, le préjudice provoqué, aussi bien moral que matériel, est considérable et je ne vois pas comment vous allez, vous et les responsables marocains que vous conseillez, le réparer. Si vous comptez le réparer. Pour moi, le public marocain qui vous a fait confiance en visitant l’exposition, a le droit d’être tenu au courant de toutes ces défaillances et de ces ‘’oublis’’. Par respect pour lui, des excuses devraient être présentées. Je sais, ce n’est pas la norme suivie ici, mais il me semble bien que si des défaillances aussi choquantes étaient survenues avec un musée également prestigieux, comme le British Museum de Londres (où l’entrée est gratuite pour les visiteurs), ce dernier aurait donné des explications plus convaincantes et présenté des excuses au public marocain. Au moins.

Je vous prie de transmettre ce message aux personnes concernées et de me tenir au courant de leur réaction.
Bien cordialement

Abdelmalek Terkemani, Chercheur et expert international


Nota : je joins ici la photo du dos de l’astrolabe d’Abû Bakr de Toulouse. Elle est extraite du livre de Raymond d’Hollander : ‘’L’astrolabe, histoire, théorie et pratique’’. On peut deviner la fameuse phrase gravée par Abû Bakr au dos de tous ses astrolabes :

صنعه ابو بكر بن يوسف بمدينة مراكش عمرها الله سنة خج
Fait par Abû Bakr Ibn Yûsuf dans la ville de Marrakech que Dieu la rende prospère. Année 613 (Hégire)


 


LE LOUVRE ET LES PAYS "EXOTIQUES"

Il faut ajouter que, pour cette grande performance et même pourrait-on dire pour cet " exploit", M. Jean-Luc Martinez, président-directeur du musée du Louvre, s'était déplacé à Rabat pour recevoir un chèque énorme, comme contribution des Marocains, et aussi une décoration. Son correspondant au Maroc, lui n’est plus à une médaille près !
On est là au comble de l'humiliation! Les Marocains ont donné quelques dizaines de millions de dollars et ils n'ont même pas un seul nom de savant marocain à se mettre sous la dent. On leur montre ce que l'on a décidé qu'ils voient et non ce qu'ils veulent connaître. 
Aussi le fait d’avoir exposé des astrolabes de savants marocains dans « le Maroc Médiéval», à Rabat au Maroc sans leur nom, et le fait d'ignorer des astronomes et un géographe/cartographe marocains honorés en Angleterre, depuis plus d'un siècle, sont-ils deux attitudes qui obéissent à la même tradition de mépris des hommes illustres marocains au Maroc.
Ce qui s'est passé dans le "Maroc médiéval", n'est pas dû à un  "oubli malencontreux". C'est le fruit d’une connivence avec les organisateurs marocains. Le  (grand ?) Louvre est donc pris en flagrant délit de mensonge !
M. Jean-Luc Martinez, président-directeur du musée du Louvre de Paris devra s’aviser de ne pas parler autour de lui de la médaille reçue au Maroc comme venant d’un pays « exotique», car maintenant, lui aussi, il fait partie de cet « exotisme»…  


Affiche dans la vitrine scientifique marocaine au Museum of the History of Science à Oxford. Elle fait parler deux frères astronomes marocains, Mohamed et Hassan Ibn Ahmed Al-Battouti.



Abdelmalek Terkemani

On peut laisser des commentaires dans la page facebook  Maroc histoire et culture



6 commentaires:

  1. c est a nous de prendre les choses en mains , par leurs conseils en a rate plusieurs choses exemple l organisation de la coupe d Afrique, ils nous ont pris la sélection des graines de 6 siecls que nos agriculteurs sélectionner a la main changer les gènes de nos bêtes en n attend rien de ceux qui ont change les noms de nos savants en noms grec

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    1. J'apprécie énormément ce commentaire. Il m'a l'air de venir du fonds du cœur. En quelques mots, tout est dit sur des sujets dont on parle rarement. Je ne peux que redire et partager avec vous, ce que vous avez écrit: C'est à nous de prendre les choses en mains.

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  2. C triste , il parait que certains marocains ont du mal a respecter notre patrimoine car tout simplement ils ont choisi de ne pas le valoriser.C une pure schizophrenie d'improvisation et pretention.

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  3. Bonjour Pr TERKEMANI. Je suis tombée sur votre conversation de 2016. J'espère que vous allez bien. Je voulais vous remercier pour ce que vous avez fait pour la visibilité de notre patrimoine. Et j'aimerais savoir s'il y a eu des suites. Sinon, on continue et je vous rejoins ainsi que quelques collègues de l'Université. Solidairement. Avec mes salutations les plus cordiales.
    Yasmina BENNIS BENNANI- FSJES AC - UH2C

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    1. Je suis très agréablement surpris de découvrir ce commentaire, plus de six ans après la publication de cet article. Je vous remercie, ainsi que vos collègues, du fond du coeur pour l'intérêt accordé à ce sujet. Maintenant, est-ce qu'il y eu des suites ? En quelque sorte oui.
      1. Nous sommes maintenant quelques centaines de milliers à savoir comment notre patrimoine est manipulé sans aucun respect, par des opportunistes aussi bien marocains qu'étrangers.
      2. Le président du Louvre est maintenant entre les mains de la justice pour une histoire de pièces pillées en Egypte. Peut être que l'on suivra le fil de la pelotte jusqu'au Maroc...
      D'après mon expérience, il faudra beaucoup de temps pour changer la mentalité des responsables marocains ( Ministres Education, Enseignement supérieur, Culture, Musées...) quant à l'importance qu'ils doivent attacher aux questions de patrimoine marocain.
      Pour ma part, je continuerai à traiter de ces questions et à partager mes convictions dans ce domaine.
      Je voudrais ajouter que j'ai publié plus de 50 articles sur des sujets similaires, dans la page Facebook: Maroc histoire et culture. L'intérêt dans cette page, c'est qu'il y a des questions, des commentaires et un débat qui s'instaure autour du sujet traité. Ce qui enrichit énormément l'article publié. Bien cordialement.

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