LES MAROCAINS NE DOIVENT JAMAIS SAVOIR QU’ILS ONT EU DES SAVANTS DANS LEUR HISTOIRE.
Le
dernier article de ce blog : "SAVANTS MAROCAINS : HONORÉS À
OXFORD, IGNORÉS DANS LEUR PAYS" parle de la découverte d’astrolabes et
d’un livre, considérés comme des trésors et conservés dans le "Museum of
the History of Science" et dans la bibliothèque "Bodleian
Library" à Oxford, en Angleterre. Ces astrolabes et ce livre ont été
réalisés et écrit par sept savants astronomes et un géographe et cartographe
marocains (du 11ème au 19ème siècle) qui n’ont laissé aucune trace dans les musées du Maroc ou dans les manuels scolaires et
universitaires marocains. Cet article a eu, à ce jour, 45.000 lecteurs
(statistiques Google), au Maroc et dans le monde.
Vitrine scientifique marocaine au Museum of the History of Science à Oxford. Avec les noms
des astronomes marocains, facteurs des astrolabes.
À travers les très nombreux
commentaires et les partages (930, avec mes vifs remerciements), on sent que cette découverte
a donné lieu à une petite bouffée d’espoir, dans le triste et désespérant
environnement actuel au Maroc. En même temps, côté ministères concernés: Premier
ministre, Culture, Musées, Enseignement, Information, c’est un silence sidéral.
Si ces savants étaient d’une autre nationalité, un tel événement aurait donné
lieu à des débats et serait repris dans les médias avec des reportages de la
télévision sur place à Oxford. Il n’y a eu aucune déclaration officielle, aucun
communiqué, aucune réjouissance, aucune fierté, aucune dignité ; comme si
nos propres savants étaient des apatrides et n’avaient aucun rapport avec le
Maroc. Eux qui ont gravé sur leurs astrolabes leur profession de foi et le nom de Marrakech, de Taza, de Safi, de
Tanger…et qui ont vu défiler des millions de visiteurs devant leur
vitrine en Angleterre, ne doivent avoir aucune existence dans leur propre
patrie!
Le
manque de respect des responsables au Maroc, à l’égard de l’Histoire et des
Hommes illustres marocains ne date pas d’aujourd’hui. Il y a comme une volonté
ou une tradition qui s’énoncent comme suit : LES MAROCAINS NE DOIVENT
JAMAIS SAVOIR QU’ILS ONT EU DES SAVANTS DANS LEUR HISTOIRE.
A ce
titre, on peut rappeler le scandale de l’exposition « Le Maroc médiéval ».
UNE DISCUSSION AVEC LE MUSÉE DU LOUVRE
LES MAROCAINS NE DOIVENT JAMAIS SAVOIR QU’ILS ONT EU DES SAVANTS DANS LEUR HISTOIRE.
Le
dernier article de ce blog : "SAVANTS MAROCAINS : HONORÉS À
OXFORD, IGNORÉS DANS LEUR PAYS" parle de la découverte d’astrolabes et
d’un livre, considérés comme des trésors et conservés dans le "Museum of
the History of Science" et dans la bibliothèque "Bodleian
Library" à Oxford, en Angleterre. Ces astrolabes et ce livre ont été
réalisés et écrit par sept savants astronomes et un géographe et cartographe
marocains (du 11ème au 19ème siècle) qui n’ont laissé aucune trace dans les musées du Maroc ou dans les manuels scolaires et
universitaires marocains. Cet article a eu, à ce jour, 45.000 lecteurs
(statistiques Google), au Maroc et dans le monde.
À travers les très nombreux
commentaires et les partages (930, avec mes vifs remerciements), on sent que cette découverte
a donné lieu à une petite bouffée d’espoir, dans le triste et désespérant
environnement actuel au Maroc. En même temps, côté ministères concernés: Premier
ministre, Culture, Musées, Enseignement, Information, c’est un silence sidéral.
Si ces savants étaient d’une autre nationalité, un tel événement aurait donné
lieu à des débats et serait repris dans les médias avec des reportages de la
télévision sur place à Oxford. Il n’y a eu aucune déclaration officielle, aucun
communiqué, aucune réjouissance, aucune fierté, aucune dignité ; comme si
nos propres savants étaient des apatrides et n’avaient aucun rapport avec le
Maroc. Eux qui ont gravé sur leurs astrolabes leur profession de foi et le nom de Marrakech, de Taza, de Safi, de
Tanger…et qui ont vu défiler des millions de visiteurs devant leur
vitrine en Angleterre, ne doivent avoir aucune existence dans leur propre
patrie!
Vitrine scientifique marocaine au Museum of the History of Science à Oxford. Avec les noms
des astronomes marocains, facteurs des astrolabes.
|
Le
manque de respect des responsables au Maroc, à l’égard de l’Histoire et des
Hommes illustres marocains ne date pas d’aujourd’hui. Il y a comme une volonté
ou une tradition qui s’énoncent comme suit : LES MAROCAINS NE DOIVENT
JAMAIS SAVOIR QU’ILS ONT EU DES SAVANTS DANS LEUR HISTOIRE.
A ce
titre, on peut rappeler le scandale de l’exposition « Le Maroc médiéval ».UNE DISCUSSION AVEC LE MUSÉE DU LOUVRE
Cette exposition a eu lieu au musée du Louvre à Paris et ensuite au MMVI à Rabat. Pour toute la durée de l'exposition à Rabat, du 3 mars au 1 septembre 2015, des astrolabes fabriqués par des savants marocains, certains au 13 ème siècle, ont été présentés dans des vitrines sans indication du nom du savant marocain auteur de l'oeuvre, sur les cartels de présentation. On a donc voulu présenter une période glorieuse de l'histoire du Maroc mais sans jamais en citer les Hommes de science. C'est tout simplement ahurissant !! Cette histoire doit bien cacher quelque chose...
Après avoir cherché à saisir, pendant de longs mois, les responsables marocains de ce scandale, sans succès, j'ai tenté un contact avec le Louvre, conseiller et coorganisateur de l'exposition. Ce dernier avait désigné Mme Yannick Lintz, Commissaire des expositions à Paris et à Rabat. Voici cette discussion, conservée dans les archives " Grande Galerie, le Journal du Louvre".
Astrolabe d'Abû Bakr Ibn Yûsuf de Toulouse: Exposé à Rabat sans le nom de l'astronome marocain. |
Abdelmalek Terkemani
30/08/2015 18:10
Au musée du Louvre,
Bonjour Messieurs,
Je voudrais attirer votre attention sur un “oubli” survenu dans l’Exposition
“Le Maroc médiéval: un empire de l’Afrique à l’Espagne” que le Louvre organise
avec le Maroc à Rabat. Dans cet événement Mme Yannick Lintz est Commissaire de
l’Exposition, désignée par le Louvre.
Dans une vitrine “scientifique”, des astrolabes sont exposés sans le nom de
leur fabricant. En particulier, l’astrolabe fabriqué par Abû Bakr Ibn Yûsuf
prêté à cette exposition par le musée Paul-Dupuy de Toulouse est exposé de
manière anonyme alors que quand il est exposé en Europe, le nom de
l’astrolabiste est précisé sur l’écriteau de présentation. De plus, le nom de
ce savant marocain est bien indiqué dans votre catalogue de cette exposition et
enfin, son nom est gravé, en langue arabe, au dos de l’astrolabe et non visible
par les visiteurs.
Je voudrais savoir si vous êtes au courant de cet “oubli”, tout à fait
volontaire à mon sens et qui a aussi une signification?
Je voudrais vous informer que je m’intéresse à ce savant et à l’astronomie musulmane depuis de très nombreuses années. Vous pouvez consulter quelques-uns de
mes articles, en particulier sur l’Exposition “Le Maroc médiéval: un empire de
l’Afrique à l’Espagne” dans mon blog: www.marocitineraires.blogspot.com .
J’ai écrit de nombreux articles dans la presse marocaine et donné de nombreuses
conférences sur Abû Bakr Ibn Yûsuf. Une des questions qui reviennent le plus
souvent est : Le Louvre co-organisateur de cette exposition a-t-il donné son
aval pour que l’on fasse disparaître le nom des savants marocains fabricants
d’astrolabes sous l’ère almohade?
J’ai déjà discuté avec le conservateur du musée Paul-Dupuy à Toulouse de cet
“oubli”, et je lui ai donné mon avis qui est largement argumenté dans le blog
ci-dessus. Vous le comprendrez aisément: Si l’on fait disparaître dans les
musées le nom des savants d’un pays, que reste-t-il de l’histoire de ce pays?
Je vous remercie à l’avance pour votre réponse.
Abdelmalek Terkemani
Grande Galerie, le Journal du Louvre
31/08/2015 14:12
Bonjour Monsieur,
Nous avons bien reçu votre message et l’avons transmis aux personnes
concernées.
Il n’y a pas volonté préméditée de vouloir cacher un nom d’un savant almohade.
Nous aurions même adoré montrer la signature sur l’astrolabe, mais la
présentation d’un astrolabe est toujours compliquée. En l’occurrence,
l’inscription de Abû Bakr Ibn Yûsuf se trouve au dos de la mère de l’astrolabe,
et cela ne nous semblait pas opportun de montrer le dos. Mais nous donnons
l’information scientifique dans le catalogue, ce qui montre que nous sommes dans
la logique d’être dans la rigueur scientifique.
Quant au cartel dans l’exposition, il s’agit d’un oubli malencontreux à
l’exposition de Rabat, preuve en est de l’intérêt du Louvre pour les savants
marocains par les détails donnés dans le catalogue de l’exposition.
Merci d’avoir partagé avec nous votre passion pour Abû Bakr Ibn Yûsuf,
Bien cordialement,
Musée du Louvre
Abdelmalek Terkemani
8/09/2015 12:06 ·
A la
direction du musée du Louvre de Paris,
Objet : ‘’Le
Maroc médiéval’’
Bonjour
Messieurs,
Je vous
remercie pour votre réponse et pour vos gentils mots à mon adresse. En même
temps, je ne voudrais pas vous laisser le moindre doute sur mon sentiment quant
à vos explications sur l’absence des noms de savants marocains devant leur
astrolabe, dans « Le Maroc médiéval ». Votre argumentation est absolument
IRRECEVABLE.
D'abord vous dites que « vous auriez adoré faire… », mais le visiteur ne
retient que ce qui est exposé et ce qu’il a vu : trois astrolabes exposés dans
des vitrines ‘’scientifiques’’ séparées avec des cartels où il manque, à chaque
fois, le nom de l’astrolabiste/astronome marocain auteur de l’œuvre.
Je ne dis pas que cette exposition aurait dû être faite d’une autre manière,
mais j’ai demandé pourquoi on a effacé le nom des savants marocains ici à Rabat
au Maroc, et pourquoi ces noms réapparaissent, par magie, quand ces astrolabes
sont exposés à l’étranger, par exemple dans le musée du Louvre à Paris ou dans
le musée Paul-Dupuy à Toulouse. Je vous ai dit que, pour moi, c’est une volonté
délibérée de cacher aux Marocains le nom de leurs Hommes de science. Et je n’ai
pas changé d’avis, après votre réponse.
On le voit clairement dans l’exposition, « Le Maroc médiéval» : on a voulu,
comme d’habitude, montrer un pays plutôt pittoresque qui n’a jamais rien à
offrir dans les disciplines scientifiques, et notamment dans l’astronomie. Les
savants marocains de l’époque médiévale y sont totalement ignorés. Oui, ces
savants, astronomes, mathématiciens, médecins, géographes, chimistes,
ingénieurs agricoles, architectes et vétérinaires qui se déplaçaient entre
Marrakech et Fès d’une part, Séville et Cordoue d’autre part, en portant les
mêmes valeurs scientifiques. Ces savants qui étaient souvent des précurseurs
dans leur domaine scientifique respectif.
Nous avons bien au Maroc des hôpitaux Ibn Rochd (Averroès), des cliniques Ibn
Zohr, des lycées /collèges Al Banna, des Universités Ibn Tofaïl ou Cadi Ayyad,
des quartiers ou des rues Ibn Battouta ou Al-Idrissi. Le visiteur de l’exposition ‘’le Maroc
médiéval’’ ne voit rien qui puisse lui rappeler cet Age d’or de l’époque
médiévale, laquelle incluait aussi al-Andalous, comme le dit le titre de votre exposition. Alors à quoi peut bien servir cette exposition si elle ne parle
pas aussi de l’apport de ces savants marocains de l’époque médiévale? Ces
savants qui ont été les phares de la civilisation marocaine, n’ont pas trouvé
place dans votre exposition et ce trésor civilisationnel y est totalement
ignoré. Les seuls astronomes dont vous avez daigné exposer des astrolabes, ont eu leur
nom effacé !!
En réponse, vous concédez : C’est un oubli malencontreux. Mais alors, il s’agit
de trois « oublis malencontreux». Un pour Abû Bakr Ibn Yûsuf, un autre pour
Mohamed Ibn al Fattouh al-khama’iri, dans la même vitrine et un pour Mohamed
Ibn ‘Umar Ibn Ja’far al-Karmani, dans une autre vitrine. Ces oublis ont duré du
3 mars au 1er septembre 2015; six longs mois pendant lesquels personne parmi
votre personnel du Louvre affecté à cette exposition, personne parmi les
experts qui ont contribué à la confection de votre catalogue, personne parmi
les responsables marocains que vous conseillez, personne de la Fondation nationale
des musées du Maroc, aucun ministre marocain, vraiment personne ne vous a dit
que cela ne se fait pas d’exposer des œuvres d’astronomes marocains en cachant
leur nom, et cela à Rabat, au Maroc, dans leur propre pays ?
Durant vos ‘’oublis malencontreux’’, j’ai écrit, pour attirer l’attention sur ce
scandale, à trois ministres marocains « concernés » dont je tairai le nom, par
pitié. J’ai saisi la Fondation nationale des musées, votre partenaire, j’ai
écrit de très nombreux articles pour dénoncer ce scandale. Ces articles ont été
publiés dans la presse nationale marocaine et repris par plusieurs sites avec
un total de 100.000 lecteurs environ. J’ai donné des conférences dans des
lycées, Ecole d’Ingénieurs et centre culturel pour parler de l’histoire des sciences
marocaines et dire avec quel mépris et quelle désinvolture, elle a été traitée
dans cette exposition à Rabat. J’ai accompagné des groupes dans le musée à Rabat et
bien noté leur sentiment de colère et d’indignation, devant ces vitrines
avec des cartels sans nom. Tous ces articles et toutes ces visites, dont vous
noterez les dates, sont visibles dans le blog suivant: www.marocitineraires.blogspot.com
Je n’ai pas eu de réaction officielle à mes articles, en dehors de l’adhésion
de mes lecteurs.
Quand vous épuisez l’argument « oubli malencontreux», vous prenez un peu plus
de garantie et d’assurance en ajoutant « tous ces détails sont donnés dans
notre catalogue », d’où notre bonne foi. En fait, vous compliquez votre cas et
vous semez le doute.
Catalogue de l'exposition (800 DH). C'est là que l'on trouve les noms des savants astronomes marocains et non dans les vitrines! |
Vous parlez de rigueur scientifique dans votre message, mais où se trouve cette
rigueur quand vous présentez 300 objets à Paris et seulement 220 à Rabat, sans
aucune explication ? 80 objets (de quoi faire une autre exposition) ont été
soustraits au regard du public marocain sans savoir pourquoi c’est tel ou tel
objet qui mérite d’être exposé à Paris plutôt qu’à Rabat. De quelle rigueur
scientifique s’agit-il quand vous insinuez que les visiteurs marocains, pour
être bien informés, n’ont qu’à acheter votre catalogue ? Je vois que quand vous
intervenez dans des pays « exotiques », vous avancez des arguments de ce genre
et je suis sûr qu’en France vous éviterez soigneusement ce type d’argument,
pour ne pas attirer la foudre et le sarcasme du public français et international. Ici évidemment, il n’y a pas de comptes
à rendre ; il y a donc deux rigueurs scientifiques et c’est selon.
Alors, voyez où nous en sommes : L’exposition « Le Maroc médiéval » a coûté
plusieurs dizaines de millions d’euros aux Marocains, et cela fait une haute montagne en dirhams. Et
malgré cette montagne d’argent, on n’est pas arrivé à faire écrire simplement le nom
des savants astronomes marocains à côté de leur œuvre exposée !!
Pour être tout à fait honnête avec vous, nous sommes nombreux ici au Maroc à
avoir espéré que cette exposition, avec votre prestige et votre notoriété dans
le monde, allait inaugurer une ère de transparence dans la présentation de
l’Histoire et du patrimoine marocains au public marocain. Ce dernier est bien
avide d’en savoir plus sur les monuments et les objets historiques qui l’entourent.
Et patatras ! Dans cette exposition, vous effacez carrément les noms des
quelques rares astronomes marocains dont les astrolabes fabriqués, il y a 800
ans, sont arrivés jusqu’à nous. Et vous me dites que c’est un oubli
malencontreux !! Vous n’avez pas fait autre chose, avec cet ’’oubli’’, que
respecter la curieuse tradition suivie, ici, de ‘’retouches’’ de l’Histoire du
Maroc, pour ne pas dire plus. Alors comprenez notre frustration et notre
indignation.
Comme vous le voyez, le préjudice provoqué, aussi bien moral que matériel, est
considérable et je ne vois pas comment vous allez, vous et les responsables
marocains que vous conseillez, le réparer. Si vous comptez le réparer. Pour
moi, le public marocain qui vous a fait confiance en visitant l’exposition, a
le droit d’être tenu au courant de toutes ces défaillances et de ces
‘’oublis’’. Par respect pour lui, des excuses devraient être présentées. Je
sais, ce n’est pas la norme suivie ici, mais il me semble bien que si des défaillances
aussi choquantes étaient survenues avec un musée également prestigieux, comme
le British Museum de Londres (où l’entrée est gratuite pour les visiteurs), ce dernier
aurait donné des explications plus convaincantes et présenté des excuses au
public marocain. Au moins.
Je vous prie de transmettre ce message aux personnes concernées et de me tenir
au courant de leur réaction.
Bien
cordialement
Abdelmalek
Terkemani, Chercheur et expert international
Nota : je
joins ici la photo du dos de l’astrolabe d’Abû Bakr de Toulouse. Elle est
extraite du livre de Raymond d’Hollander : ‘’L’astrolabe, histoire, théorie et
pratique’’. On peut deviner la fameuse phrase gravée par Abû Bakr au dos de
tous ses astrolabes :
صنعه ابو بكر بن يوسف بمدينة مراكش عمرها الله سنة خج
Fait par Abû
Bakr Ibn Yûsuf dans la ville de Marrakech que Dieu la rende prospère. Année 613
(Hégire)
LE LOUVRE ET LES PAYS "EXOTIQUES"
Il faut ajouter que, pour cette grande performance et même
pourrait-on dire pour cet " exploit", M. Jean-Luc Martinez, président-directeur du musée du
Louvre, s'était déplacé à Rabat pour recevoir un
chèque énorme, comme contribution des Marocains, et aussi une décoration. Son
correspondant au Maroc, lui n’est plus à une médaille près !
On est là au comble de l'humiliation! Les Marocains ont donné quelques dizaines de millions de dollars et ils n'ont même pas un seul nom de savant marocain à se mettre sous la dent. On leur montre ce que l'on a décidé qu'ils voient et non ce qu'ils veulent connaître.
Aussi le fait d’avoir exposé des astrolabes de savants marocains dans « le Maroc Médiéval», à Rabat au Maroc sans leur nom, et le fait d'ignorer des astronomes et un géographe/cartographe marocains honorés en Angleterre, depuis plus d'un siècle, sont-ils deux attitudes qui obéissent à la même tradition de mépris des hommes illustres marocains au Maroc.
Ce qui s'est passé dans le "Maroc médiéval", n'est pas dû à un "oubli malencontreux". C'est le fruit d’une connivence avec les organisateurs marocains. Le (grand ?) Louvre est donc pris en flagrant délit de mensonge !
On est là au comble de l'humiliation! Les Marocains ont donné quelques dizaines de millions de dollars et ils n'ont même pas un seul nom de savant marocain à se mettre sous la dent. On leur montre ce que l'on a décidé qu'ils voient et non ce qu'ils veulent connaître.
Aussi le fait d’avoir exposé des astrolabes de savants marocains dans « le Maroc Médiéval», à Rabat au Maroc sans leur nom, et le fait d'ignorer des astronomes et un géographe/cartographe marocains honorés en Angleterre, depuis plus d'un siècle, sont-ils deux attitudes qui obéissent à la même tradition de mépris des hommes illustres marocains au Maroc.
Ce qui s'est passé dans le "Maroc médiéval", n'est pas dû à un "oubli malencontreux". C'est le fruit d’une connivence avec les organisateurs marocains. Le (grand ?) Louvre est donc pris en flagrant délit de mensonge !
M. Jean-Luc Martinez, président-directeur du musée du Louvre de Paris devra s’aviser
de ne pas parler autour de lui de la médaille reçue au Maroc comme venant d’un
pays « exotique», car maintenant, lui aussi, il fait partie de cet
« exotisme»…
Affiche dans la vitrine scientifique marocaine au Museum of the History of Science à Oxford. Elle fait parler deux frères astronomes marocains, Mohamed et Hassan Ibn Ahmed Al-Battouti. |
Abdelmalek Terkemani
On peut laisser des commentaires dans la page facebook Maroc histoire et culture
c est a nous de prendre les choses en mains , par leurs conseils en a rate plusieurs choses exemple l organisation de la coupe d Afrique, ils nous ont pris la sélection des graines de 6 siecls que nos agriculteurs sélectionner a la main changer les gènes de nos bêtes en n attend rien de ceux qui ont change les noms de nos savants en noms grec
RépondreSupprimerJ'apprécie énormément ce commentaire. Il m'a l'air de venir du fonds du cœur. En quelques mots, tout est dit sur des sujets dont on parle rarement. Je ne peux que redire et partager avec vous, ce que vous avez écrit: C'est à nous de prendre les choses en mains.
SupprimerC triste , il parait que certains marocains ont du mal a respecter notre patrimoine car tout simplement ils ont choisi de ne pas le valoriser.C une pure schizophrenie d'improvisation et pretention.
RépondreSupprimerC'est triste, en effet.
SupprimerBonjour Pr TERKEMANI. Je suis tombée sur votre conversation de 2016. J'espère que vous allez bien. Je voulais vous remercier pour ce que vous avez fait pour la visibilité de notre patrimoine. Et j'aimerais savoir s'il y a eu des suites. Sinon, on continue et je vous rejoins ainsi que quelques collègues de l'Université. Solidairement. Avec mes salutations les plus cordiales.
RépondreSupprimerYasmina BENNIS BENNANI- FSJES AC - UH2C
Je suis très agréablement surpris de découvrir ce commentaire, plus de six ans après la publication de cet article. Je vous remercie, ainsi que vos collègues, du fond du coeur pour l'intérêt accordé à ce sujet. Maintenant, est-ce qu'il y eu des suites ? En quelque sorte oui.
Supprimer1. Nous sommes maintenant quelques centaines de milliers à savoir comment notre patrimoine est manipulé sans aucun respect, par des opportunistes aussi bien marocains qu'étrangers.
2. Le président du Louvre est maintenant entre les mains de la justice pour une histoire de pièces pillées en Egypte. Peut être que l'on suivra le fil de la pelotte jusqu'au Maroc...
D'après mon expérience, il faudra beaucoup de temps pour changer la mentalité des responsables marocains ( Ministres Education, Enseignement supérieur, Culture, Musées...) quant à l'importance qu'ils doivent attacher aux questions de patrimoine marocain.
Pour ma part, je continuerai à traiter de ces questions et à partager mes convictions dans ce domaine.
Je voudrais ajouter que j'ai publié plus de 50 articles sur des sujets similaires, dans la page Facebook: Maroc histoire et culture. L'intérêt dans cette page, c'est qu'il y a des questions, des commentaires et un débat qui s'instaure autour du sujet traité. Ce qui enrichit énormément l'article publié. Bien cordialement.